Tome 1 : Le T'Sank
D'un côté, Jonas Alamänder un magicien questeur menzohtain (qui enquête sur des crimes liés à la magie) reçoit un jour un avis d'expulsion du roi de Kung-Bohr puisqu'il se trouve que sa maison se situe sur un terrain cédé à ce royaume suite à un mariage. Et comme il n'a pas l'intention de se laisser dépouiller, il décide de se rendre à Ker-Fresnel la capitale du Kung-Bohr pour plaider sa cause au roi Ernst XXX. De l'autre, le jeune Maek quitte son village et entreprend un périlleux voyage à la recherche de la célèbre école des assassins T'Sank.
Voilà une exposition succinte de ce premier tome d'un cycle qui promet beaucoup. Alamänder est un monde riche en surprise et nos deux voyageurs chacun de leur côté font des rencontres surprenantes avec la faune et la flore et ses habitants, le fin du fin restant à mon avis la traversée des champs de blés carnivores (depuis j'ai un autre regard sur mes biscottes le matin). Un monde hors normes mais totalement cohérent ce qui en soit n'est pas un défaut en ce qui me concerne bien au contraire et comme le sujet semble bien maîtrisé c'est un régal à suivre. J'avais un peu peur des références à Jack Vance, vu mon allergie à l'auteur (que les fans me pardonnent) mais finalement l'auteur semble avoir puisé son inspiration plutôt dans le monde de Cugel l'astucieux le seul roman de Vance que j'ai réussi à finir et que j'ai aimé. D'autres références au fantastique et à la sf sont habilement insérées dans le récit (personnellement le Thêta Klarke et son Rendez-vous avec Rama m'auront beaucoup fait rire) et certaines que je n'ai probablement pas vu passer. C'est surprenant, inventif, jamais lassant et surtout on sent que l'auteur sait où il va dans son histoire car il ne se perd jamais dans ses délires. La postface sorte de débriefing entre l'auteur et ses personnages sur les événements est une super bonne idée d'autant que les quelques petites allusions au tome 2 font envie. Je ne me pose qu'une seule question : et la suite c'est quand est ce prévu pour ?
A Livre Ouvert - Note 4.5/5 - Accès à la revue